Gabriel PLANÇON
Résistant
PLANÇON Gabriel, Gaston
né le 10/07/1916 à Besançon (25 - Doubs)
décédé le 14/09/1943 à Besançon (25 - Doubs) à l'âge de 27 ans
circonstance du décès : Il est abattu par les forces d'occupation allemande.
lieu d'inhumation : Cimetière de Saint-Ferjeux
Scolarité
École Nationale d'Horlogerie - Besançon (25 - Doubs)
Il quitte le lycée à 15 ans et décide de travailler comme mécanographe, dans l'atelier familial, spécialisé dans la vente et la réparation de machines à écrire.
Vie civile et familiale
Gabriel surnommé "Bibi" est le fils de Jules Irénée "dit René" (1891-1959) et de Jeanne Marie Angèle Georgette CAIRE. Il a une sœur Janine DUREUIL née PLANÇON pour laquelle il sera un frère modèle. La famille habitait dans le quartier des Tilleroyes à Besançon. Il se marie le 3 février 1941 avec Marguerite MARSOUDET (1909-1967), coiffeuse qui avait deux enfants d'un premier mariage.
Il refuse de faire des études car il s'ennuie à l'école. Mais il est entouré de nombreux amis choisis généralement dans les milieux des arts : peintre, bijoutiers... Il avait une forte influence sur eux et les a embrigadés dans la Résistance. Gabriel est avant tout un autodidacte, féru de poésie.
Passionné d'aviation, il obtient son brevet de pilote. Durant les années d'avant-guerre, il milite dans "les jeunesses socialistes" avec des amis comme Jean Minjoz, futur ministre et maire de Besançon, Gilbert Bourquin, le peintre Henri Chapatte...
Bibi pensait à la guerre qu'il sentait venir et craignaient que des avions allemands ne les bombardent. Il vérifiait avec l'avion de tourisme de l'aéro-club, ce que l'ennemi pouvait voir du ciel. Il pratiquait également assidûment le parachutiste.
1939 : Après sa démobilisation, Gabriel reprend des activités de mécanographe pour ne pas être à la charge de sa femme. Il répare des machines à écrire et fait des petits travaux de menuiserie.
Service militaire
depuis 1939 : Aviation - Montpellier (34 - Hérault)
Mobilisé et affecté dans l'aviation en 1939 d'abord à Montpellier puis à Valence (26 - Drôme).
Chevalier de la Légion d'honneur
Médaille militaire
Croix de guerre
Mention "Mort pour la France"
Engagements et Faits d'armes
1939 : Fait prisonnier, il s'évade et se retrouve à Istres (13 - Bouches-du-Rhône), avec deux de ses amis. Rapidement il leur dit : "Ici, nous ne servons à rien, il faut rentrer et intégrer un groupe de Résistants".
Gabriel a le grade de capitaine dans la Résistance : il appartient aux Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF), mouvement de la Résistance française créé fin 1941, par la direction du Parti Communiste Français. Loin politiquement du PCF, il devient malgré tout, un des chefs locaux du FTPF et est en rapport avec le groupe local Guy MOCQUET, seule formation présente au combat dans Besançon, à cette date. Son autorité couvre les secteurs de Besançon et de Pontarlier où Robert Opériol fut pendant quelques temps, son agent de liaison.
Sous le nom d'emprunt "Dussaut", il intensifie son action au cours de l'année 1943 : impression et distribution de nombreux tracts pour inciter les jeunes à ne pas partir au Service de Travail Obligatoire et à rejoindre les rangs de la Résistance. Il avait également l'idée de faire évader les 17 résistants qui quelques jours après sa mort, ont été fusillés à la Citadelle de Besançon.
Quelques jours avant le bombardement de Besançon (16-17 juillet 1943), Gabriel s'apprêtait à partir à Londres car il craignait d'être "brûlé", c'est-à-dire dénoncé par un Français. À l'exception de Robert Opériol qui réussit à déjouer les filatures, le groupe PLANÇON est démantelé, ses membres arrêtés et déportés.
Il est arrêté à son domicile, dans la nuit du 14 septembre 1943. En tentant de s'enfuir par la fenêtre, il est grièvement blessé par une balle tirée par un soldat allemand. Il mourra dans la nuit. Il a été enterré dans un trou creusé par les Allemands, place Risler dans le quartier de Rosemont. La guerre finie, il fut possible de transférer le cercueil dans un caveau, au cimetière de Saint-Ferjeux.
Lieux de mémoire
25 - Besançon - Monument aux morts
25 - Besançon - La Chapelle des Buis - Monument de la Libération
25 - Besançon - Livre d'or des habitants de Besançon, Morts pour la France
25 - Besançon - Lycée Jules Haag - Plaque commémorative
25 - Besançon - Lycée Jules Haag - Livre d'or 39-45, École Nationale d'Horlogerie (anciennement L'Horlo)
Sources
Biographie - Ecrite par Janine DUREUIL (née PLANÇON)
Archives départementales - Cote 1R 1023
Fiche élaborée par HUMBERT Xavier