Un an avait été accordé à ROUSSEY René, afin de poursuivre ses études avant de réaliser son service militaire. Il a obtenu en 1939 le Brevet de Préparation Militaire Supérieur (catégorie A) et il fut susceptible d'être admis dans un peloton d'élèves officiers de réserve. Le 16 septembre 1939, il fut affecté au Dépôt d'Infanterie n°132 de Clermont-Ferrand. A compter du 22 janvier 1940, il a été nommé aspirant de réserve puis affecté au Dépôt d'Infanterie de Morain n°18 à Bordeaux le même jour. René ROUSSEY fut démobilisé le 7 septembre 1940, la cause est inconnue.

Dès mars 1943, René ROUSSEY s'était engagé dans la résistance. En effet, il était un militant communiste, membre des Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF) et il appartenait également au groupe Guy Mocquet où il était chef d'équipe. il prit part à de nombreux attentats dont l'attentat aux explosifs contre l'écluse n° 53 près de Gouille (Beure). Un battant de porte de l'écluse a été endommagé par l'explosion de 2 obus mais il y eut peu de dégâts.

Les actions du groupe, et celles de tous les résistants, avaient pour but de déstabiliser l'ennemi en perpétrant des attaques contre les moyens de communication et les moyens de transport. Ainsi, l'attentat aux explosifs contre l'écluse près d'Aveney, où une drague flottante ainsi que 2 grues sablières ont été coulées, par 2 torpilles à ailettes et 2 obus, avait pour but de perturber le trafic fluvial.

Le groupe Guy Mocquet était très actif afin de lutter contre l'occupant et à peine quelques jours plus tard, le 22 mars c'est une tentative d'attentat aux explosifs contre le fort de Montfaucon qui a été commanditée. Le but était de voler des explosifs qui se trouvaient dans une casemate, mais la présence de deux sentinelles allemandes ne permit pas de mener l'opération à bien.

Après la tentative d'attentat ratée du 22 mars 1943, le groupe prépara l'attaque du fort afin de voler les explosifs comme cela était prévu la première fois. Dans la nuit du 16 avril, les résistants attaquèrent les deux sentinelles qui gardaient le fort. Plus de 20 résistants prirent part à cette action. Plusieurs tirs furent lancés vers les deux sentinelles, blessant mortellement le Caporal Friedrich SCHNOCH du LL/Sich. Rgt 95

Enfin, le dernier acte de résistance connu de René ROUSSEY avant son arrestation fut de saboter un pylône à haute tension près de Saint-Vit. L'explosion effectuée à l'aide de 4 torpilles à ailettes (81 mm) n'interrompit cependant pas le courant.