Louis BOUTER
Soldat
BOUTER Louis, Charles, Melchior
né le 08/04/1919 à Longeville (25 - Doubs)
décédé le 18/03/1945 à Heiligenbeil (Prusse Orientale) à l'âge de 25 ans
circonstance du décès : Louis est mort en captivité lors du bombardement du Stalag, avec ses deux camarades ALLAUME et BLANCHONNET.
lieu d'inhumation : aucun
Scolarité
Admis au concours d'entrée à l'Ecole Normale d'Ins - Collège moderne à l'École Nationale d'Horlogerie - Besançon (25 - Doubs)
De l'avis de tous ses camarades, il a une réelle vocation pour son métier et regrette de ne pouvoir l'exercer faute de locaux dans le camp.
Vie civile et familiale
Fils de Joseph Émile BOUTER et de Antonine Marie Léontine GRESSET-BOURGEOIS, il résidait avec sa famille au 55 rue de Dole à Besançon.
Service militaire
depuis 15/11/1939 : 56ème R.I. - Chalon sur Saône (71)
Il est nommé aspirant officier le 1er mai 1940.
Engagements et Faits d'armes
Mobilisé le 15 novembre 1939, il rejoint le 56e R.I. en tant qu'aspirant officier le 1er mai 1940. Fait prisonnier le 18 juin 1940 à Zibry (?) en Saône et Loire, il arrive au Stalag à Korschen en Prusse Orientale sous le numéro 113 en avril 1941.
Les Allemands voulant briser les jeunes aspirants, il est soumis à des conditions de détention difficiles. Il refuse tout d'abord de partir en kommando pour ne pas travailler pour l'ennemi. Cependant, en mai 1942, il change d'avis pour "fuir une propagande importune,...et car la meilleure façon de servir notre pays était de revenir en bonne santé." Il travaille alors dans une entreprise de menuiserie. De l'avis de tous, Louis fait toujours preuve de bravoure, d'un optimisme sans faille et d'un esprit de dévouement incomparable.
Devant l'avancée des Soviétiques et sur l'ordre de la police allemande, Louis quitte Korschen avec cinq camarades le 27 janvier 1945. Ils arrivent à Heiligenbeil vers le 15 février et sont enfermés dans un camp de prisonniers de toutes nationalités. Louis devient l'homme de confiance, veillant à la distribution équitable de la maigre soupe. Le 1er mars, à sa demande, il est nommé homme de confiance au camp de prisonniers français au port de Rosenberg. Les bombardements russes étant nombreux, il installe une infirmerie dans la cave de l'usine Werk. C'est dans cette cave que Louis trouve la mort, victime des bombardements russes avec 70 de ses camarades.
Lieux de mémoire
25 - Besançon - Lycée Jules Haag - Plaque commémorative
25 - Besançon - I.U.F.M. Montjoux - Monument commémoratif
25 - Besançon - Monument aux morts
25 - Besançon - La Chapelle des Buis - Monument de la Libération
Sources
Monique MARTIN - Nièce de Louis Bouter avec qui nous avons eu une visio conférence pour discuter de la vie de son oncle.
L'Aspirant Louis Bouter - Livre à l'initiative de sa famille, recueillant des lettres de différents proches de Louis Bouter.
Archives départementales - Cote 1R 1039
Fiche élaborée par BOURDENET Aurore. MALFUSON Camille