Jean CUSSEY
Déporté
CUSSEY Jean, Jacques, Etienne, Alexandre
né le 10/07/1908 à Besançon (25 - Doubs)
décédé le 22/05/1945 à Mauthausen (Autriche) à l'âge de 36 ans
lieu d'inhumation : Nécropole Nationale Le Struthof
Scolarité
Ecole Nationale d'Horlogerie - Besançon (25 - Doubs)
Vie civile et familiale
Il était marié à Marie-Louise (née Chatelet) qu'il avait épousée à Besançon le 3 mai 1936. Le couple n'a pas eu d'enfants. Sa résidence se situait au 33 de l'avenue Carnot.
Il était ouvrier ajusteur au dépôt de Besançon pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Pendant qu'il était interné, sa femme Marie-Louise engage une relation avec Karl Siegfried qu'elle a rencontré à l'arsenal de Besançon. A son retour, elle informe son amant de la présence des tracts communistes dans le grenier, qui va le dénoncer aux Allemands.
Service militaire
- pas d'éléments connus -
Engagements et Faits d'armes
13/09/1941 : Il est arrêté sur dénonciation du chef de dépôt, M.Biard, qui l'avait signalé comme militant communiste.
Jean, déporté politique, était dans le convoi parti de Compiègne (60 - Oise), le 16 avril 1943, à destination de Mauthausen (Autriche). Matricule 26 567 à Mauthausen, il est ensuite transféré à Gusen (Autriche). Il est décédé le 22 mai 1945, avant le rapatriement. Il a été inhumé à la Nécropole Le Struthof, à Natzwiller (67 - Bas-Rhin), dans le Carré C, Rang 2, Tombe 28.
A Gusen, les Nazis exploitent les carrières de granit, grâce notamment à l'envoi dès 1940 de milliers de Républicains espagnols. A partir de 1943, les détenus y sont massivement utilisés dans les usines installées par les firmes Steyr, Daimler, Puch et Messerschmitt pour la fabrication des pièces de fusils et des moteurs d'avions. En 1944, pour parer aux attaques aériennes, des galeries souterraines abritent progressivement des chaînes de montage. Gusen II voit ainsi le jour pour recevoir les milliers de prisonniers nécessaires à ces travaux de creusement.
Jean Cussey participe à la distribution clandestine de tracts et aide aux passages de prisonniers de guerre évadés dès la création du Front national au printemps 1941.
03/10/1941 : Interné à la prison de la Butte de Besançon puis au camp d'Ecrouves. Il est libéré le 20 avril 1942.
Lieux de mémoire
25 - Besançon - Monument aux morts
25 - Besançon - Lycée Jules Haag - Plaque commémorative
25 - Besançon - Gare Viotte - Monument aux morts SNCF
25 - Besançon - La Chapelle des Buis - Monument de la Libération
25 - Besançon - Cimetière des Chaprais - Monument commémoratif des déportés
Sources
Cheminots victimes de la répression 1940-1945-mémorial-sous la direction de Thomas Fontaine. - Editions Perrin/SNCF Page 441-442
Fiche élaborée par GASPAR Julia, CUENOT Mathéa